par Matthieu Giroux
Le mot décroissance vient de l’émission "Pas de pitié pour les croissants". Cette émission a été la première à lutter contre la croissance.
On dit que les adolescents fument parce qu’ils se rebellent contre leurs parents. Dans les faits ils ont vu leur héros fumer dans les films. Beaucoup à gauche veulent lutter contre la croissance. Ils ne font que suivre les films de science-fiction apocalyptiques, disant que toute création nuit.
Ainsi l’émission phare du «  Club Dorothée  » proposait de casser la croissance. Comme cela on ne fait que garder l’agriculture et les boulangeries. Celui qui lutte contre la croissance accepte ainsi que les industries s’en aillent, parce qu’il lui reste l’agriculture et sa boulangerie. Comme l’école n’apprend ni le travail manuel, ni à créer des choses réellement utiles, la décroissance ira de soi.
Il faudra alors rappeler que l’URSS a implosé à cause du manque de soutien des industries à l’agriculture, ce que je souhaite pas pour mon pays.
On va ainsi expliquer que le PIB monte tout le temps sans croissance des industries, ce que la population va accepter si on ne lui explique pas l’histoire du PIB. Le PIB incluait en effet au départ uniquement les industries, pas les services comme on le fait maintenant.
Si vous expliquez l’histoire du PIB à un décroissant circonspect, cela va l’intriguer. Certains décroissants bons élèves vont cependant vous haïr parce que vous leur empêcher de défendre l’environnement. Il s’agit surtout de proposer leur développement tout en aillant un discours scientifique. En effet, le développement d’un pays nécessite le développement de l’esprit.
Il s’agit aussi de leur expliquer que les véritables écologistes sont ceux qui défendent la monnaie productive publique. Aïe ! Il y a un paradoxe chez le décroissant : On peut défendre l’environnement en produisant. Vous lui expliquez alors que la vie c’est le mouvement, et que l’aboutissement de la vie c’est de faire mieux qu’avant, pas de garder le matériel qui reste.
D’ailleurs, il est impossible de garder un être vivant comme il était avant. Là le décroissant est complètement d’accord avec vous, mais il vous rappelle les directives qu’il a reçues. Vous pouvez alors lui parler de Malthus et du libéralisme, doctrine qu’il est sans doute en train de suivre sans la connaître.