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À Rennes, on désindustrialise
Article mis en ligne le 19 janvier 2014
dernière modification le 18 janvier 2014

par Matthieu Giroux

Rennes a choisi de ne pas transformer l’usine de PSA vers une nouvelle technologie. Ainsi Rennes Métropole s’oriente vers les services, en les faisant passer pour des industries.

On parle de l’industrie du jeu et du cinéma. Ce n’en sont pas. Elles ne transforment pas la nature. En plus, elles ne font que divertir actuellement. On peut dire par contre que l’impression de DVD est une industrie.

Cette rhétorique étrange vient du fait que les services sont comptés dans le PIB, alors qu’avant ils étaient vus comme des frais généraux. En effet, jouer ne permet pas de se nourrir, de subvenir à ses besoins. Or un agriculteur se suicide tous les deux jours.

Ainsi Rennes s’oriente vers l’"industrie culturelle", le tourisme, les banques car nous leur donnons beaucoup d’argent. Rennes métropole dit que ces services sont exigeants, qu’il est nécessaire de créer des centres accessibles comme Eurorennes, ou des lieux écologiques, comme Via Silva.
Cela peut sembler intéressant. Cependant les citoyens ne jouent-ils pas trop ? Les citoyens ne lisent-ils pas insuffisamment ? Ne faudrait-il pas plutôt épanouir la population, en lui apprenant la musique, ou en favorisant sa créativité ?

En effet, les services et le tourisme ont un coût. S’ils ne servent à rien pour le citoyen il faut remettre en cause leur utilité. Les livres ne sont pas lus parce que les citoyens ne voient pas à quoi ils peuvent servir. On dépense dans les jeux et le cinéma pour se divertir, pas pour s’épanouir.

Pour le tourisme, dire qu’il rapporte est trop s’avancer. Par exemple la ville de Rennes a régulièrement nettoyé les façades du vieux Rennes. Seulement la structure des bâtiments n’a jamais été revue. En voulant le tourisme à court terme. le Vieux Rennes se détruit.

Une économie productive s’intéresse au long terme. C’est la spéculation qui nous oriente vers le court terme. Seul le Glass-Steagall permettra de détruire la spéculation, afin de créer une Banque Nationale, et son fameux Crédit Productif Public. C’est ça la logique du début des 30 glorieuses.

Pourquoi les industries ne sont pas là ?

Friederich List et Henry Charles Carey indiquent que pour que les industries soient favorisées il est nécessaire de les protéger. En effet, une industrie est un investissement sur le long terme. Elle est en complet décalage avec le commerce et son fameux rapport Qualité/Prix. Il est impossible pour une industrie éthique de baisser ses prix. Cela créerait des produits mal faits, ce que le commerce veut. En effet ils pourront alors revendre de nouveaux produits. Une loi protectionniste est par exemple la garantie, qui devrait être progressivement être allongée. En effet, sans garantie, pas de bon produit.

À Rennes, la métropole a choisit de laisser PSA se liquider, alors qu’il y a là-bas des machines-outils ne demandant qu’à servir. Rennes Atalante a même acheté un laser permettant de souder rapidement de différentes manières. LEGRIS SA et et PSA l’utilisent. Si PSA coule ce laser aura moins de valeur.

Des chercheurs ont trouvé à Rennes. Ainsi vous avez une production d’un scanner permettant de voir les tissus malades. Cela permet au chirurgien d’être sûr de lui et rapide. Seulement Rennes 1, l’université du chercheur ayant trouvé cet outil optique, doit passer par le privé pour vendre ce qu’ils ont trouvé. L’appareil va donc avoir un prix plus élevé, sans forcément posséder une meilleure qualité. Aussi, comme nous n’avons pas de Banque Nationale, la recherche est de plus en plus sous-financée, depuis longtemps.

Une entreprise nommée SYNEIKA a aussi créé un scanner, pour le cerveau cette fois-ci. Comment ces entreprises pourront-elles produire sans les machines-outils de PSA ? La volonté de Rennes de s’orienter vers les services va contre toute logique scientifique. Rennes a ainsi créé des bons permettant d’acheter Rennes, alors que 200 millions d’euros sont passés dans les intérêts des prêts pour le métro. Avec une Banque Nationale ces intérêts n’auraient jamais existé. Rennes Métropôle croit se développer. Elle est tout simplement en train de régresser, depuis que PSA a commencé à licencier.

Le scanner de SYNEIKA

Sources